Robert kappa ?
Jeunesse et formation
Né le 22 octobre 1913 à Budapest sous le nom d’Endre Ernő Friedmann, Robert Capa grandit dans une famille juive de classe moyenne : sa mère tenait un salon de mode et son père était tailleur. À la fin des années 1920, il quitte la Hongrie pour Berlin, où il étudie à la Deutsche Hochschule für Politik et travaille comme assistant de laboratoire. La montée du nazisme le conduit bientôt à Paris.
Un pseudonyme, une carrière
Dans la capitale française, il adopte avec Gerda Taro le pseudonyme de Robert Capa, à la sonorité anglo-saxonne, destiné à effacer ses origines et à séduire le marché international. Il fréquente alors Henri Cartier-Bresson et David Seymour (« Chim »), partageant avec eux un laboratoire et une même vision d’un photojournalisme exigeant.
Photographe de guerre
De 1936 à 1939, il se forge une réputation sur le front républicain de la guerre d’Espagne, avec des clichés emblématiques tels que Le Soldat qui tombe — image devenue icône, bien que son authenticité ait été discutée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il couvre pour Life les campagnes d’Afrique du Nord, d’Italie, de France et jusqu’à la libération de Paris. Le 6 juin 1944, il débarque avec les premières vagues à Omaha Beach et saisit une série de photographies dont onze subsistent, restées célèbres sous le nom des « Magnificent Eleven ».
Après-guerre et engagements
En 1947, il fonde à Paris l’agence Magnum Photos avec Cartier-Bresson, Seymour, Vandivert et Rodger, inaugurant une coopérative indépendante qui allait marquer durablement l’histoire du photojournalisme.
Il documente également la naissance de l’État d’Israël et publie en 1947 ses mémoires, Slightly Out of Focus, où se mêlent humour, modestie et regard aigu sur le métier de photoreporter.
Vie personnelle
Sa vie intime fut marquée par sa relation avec Gerda Taro, morte tragiquement en 1937, puis par une liaison avec l’actrice Ingrid Bergman après la guerre.
Mort et héritage
Robert Capa meurt le 25 mai 1954, à 40 ans, en Indochine, victime d’une mine antipersonnelle près de Thái Bình.
Son héritage perdure à travers ses ouvrages, la Robert Capa Gold Medal, et le International Center of Photography fondé par son frère Cornell à New York. Photographe de guerre par excellence, il reste fidèle à sa maxime : « If your pictures aren’t good enough, you’re not close enough. »